Title of a semi-poetic text I wrote. The title could be translated as Wide Blue Ice Doors.





I was in a bus, getting back to home after having visited an exposition called Les Nouveaux Nouveaux Mondes (The New New Worlds) - I already had gone to the same exposition the year before and it was, as you already guessed, called Les Nouveaux Mondes (The New Worlds). I really enjoyed it (particularly a giant Pong which I played against a friend (and won) and other wonderful things you enjoy even more when you're stoned.



Because I was, somehow, stoned.



And I was in this half-empty bus, feeling as much of the world as I could, when a girl entered and sat in front of me. The two seats were face to face, and rather close. She was pretty and seemed to be shy too, which did not stop me from observing her.

I took one of the small notebooks I always have with me, a pen, and started to write.


Then I went home.



Then I forgot about it.


I was first surprised when I found this text a few months later, but then it brought back to my mind not only every minute of this short bus trip, but also every thought and feeling I experienced during said moment.

This is probably the only reason why I enjoy it, but I thought I'd share it here. A few users adviced me to do so : Node Everything and Node your poetry, they said. A nice person told me that poems in French or other languages would be very welcome here.

Finally, I am sorry, but lack the English skills needed to translate it. I'm sure many Everythingians know French, and hope at least a few of them will like it.

Here it is, without any link to avoid creating many unwanted (I presume) French nodeshells.




Grandes portes bleues de glace


et sourire
à double-fond,
des parois sonores tournées vers l'intérieur,

une quelconque mélodie

son odeur est une sucrerie dont
on ne saurait abuser

à la fois lancinante
et entêtante elle est
la spirale qui me mène en son propre coeur,
piège cruel
comme une cellule vide
aux murs domestiques,
et dont j'ai brisé les poignées

Des mains n'étant que des groupements
de doigts que je tire et retourne
pour son plus grand plaisir
lorsque je tourne encore un peu plus,
les jambes dirigées vers un horizon inexistant,
les jambes ouvertes
sur tout ce qu'elle ne possèdera
jamais

Elle est le vide,
l'obsession,
celle que je dois
posséder,
emplir pour détourer le néant,
malmener,
griser,
réduire à ce qu'elle a toujours été,
loin des mystères d'un secret hypothetique

Une anse sur mon genou et
une main sur le sien,
seul contact imaginable entre deux mondes
dont la fusion ne ferait que confirmer
ce que je suis,
ce qu'elle n'est pas

Elle me désire tout autant que je la déteste
et ma haine fait naître le besoin,

sois un objet, ne te laisse pas faire,
implore,
constate,
pleure

Caresses mentales
incessantes
ce soir tu penseras à moi,
tu ne pourras imaginer ma voix
et je serais ton pantin désarticulé
aux sacades rythmées,
une poupée dévouée à une cause unique,
celle à laquelle tu ne veux pas faire face quand,
déjà, tu esquisses un mouvement :

tu vas te lever

Pars, je t'en supplie, reste,

approche toi

plus loin

fais le pour toi
             moi

Tout est perdu à tout jamais
tu n'auras pas cette occasion à nouveau,
et j'ai dis non
tu me laisses redescendre,
pourquoi me laisser croire, être ce que je suis

Ces dents trop parfaites
que j'aurai souillées,
elles rient mais tes yeux pleurent,
s'inquiètent,
souffrent,
désespèrent
tu l'écoutes mais ne l'entend pas,
je suis toujours là,
tu sais que j'écris pour toi

mais tu n'en liras jamais rien

Tu plisses ton front
ou incline ta tête
mais sans conviction
car la barrière d'or de tes cheveux
ne me laisse entrevoir
ton âme
que lorsque tu bailles

Et tu es alors,
plus féroce que jamais,
celle que tu aurais dû être,
mais que tu ne serais jamais devenue
si tu étais restée tout simplement là.




Any comments on this text, or on the noding of other similar texts in French are highly welcome.